Reconnaître et prévenir facilement le syndrome de Roemheld
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Le syndrome de Roemheld : une cause d’anxiété souvent négligée

Klaus Bernhardt


de Klaus Bernhardt

Klaus Bernhardt

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On parle de syndrome de Roemheld lorsque des personnes accumulent beaucoup de gaz dans l’estomac et l’intestin et que l’on observe par la suite des symptômes semblables à ceux d’un trouble anxieux. Il peut s’agir par exemple de : Bouffées de chaleur, difficultés respiratoires, essoufflement, palpitations cardiaques, anxiété, vertiges, insomnies ou palpitations cardiaques, appelées extrasystoles.

Le syndrome de Roemheld porte le nom de celui qui l’a découvert, l’interniste Ludwig von Roemheld. Celui-ci a fait une observation passionnante au début du 20e siècle : il a découvert que les personnes qui se plaignent souvent de flatulences et d’éructations sont également confrontées plus souvent que la moyenne à des symptômes qui n’apparaissent sinon que chez les patients anxieux. En cherchant les causes de cet étrange phénomène, il a découvert une explication importante et souvent négligée jusqu’à aujourd’hui sur le fait que les peurs peuvent surgir de nulle part, apparemment sans raison. 

Que se passe-t-il dans l’abdomen en cas de syndrome de Roemheld ?

Imaginez que vous ayez mangé un aliment connu pour provoquer des ballonnements. L’accumulation excessive d’air dans le tractus gastro-intestinal fait que le diaphragme est poussé vers le haut et exerce ainsi une pression directe ou indirecte sur le cœur. Chez les personnes un peu plus sensibles, cela peut entraîner des troubles cardiaques très divers. Certaines personnes se plaignent par exemple de douleurs qui ressemblent à une angine de poitrine, d’autres font état de trépidations cardiaques et même de brefs évanouissements sont parfois observés.

Qu’est-ce qui aide à lutter contre le syndrome de Roemheld ?

Il est relativement facile de savoir si vous souffrez vous aussi du syndrome de Roemheld. En effet, dans ce cas, moins de ballonnements et moins d’éructations entraînent rapidement une nette diminution de l’anxiété. Toutefois, cela n’est valable que si vous n’avez pas déjà eu recours pendant longtemps à des psychotropes pour lutter contre un prétendu trouble anxieux, au lieu de traiter correctement le syndrome de Roemheld. Car dans ce cas, il se pourrait que votre cerveau ait été si mal connecté par le mauvais traitement qu’un trouble anxieux s’est effectivement développé entre-temps. Mais ne vous inquiétez pas, même dans ce cas, il existe une méthode qui vous permettra de retrouver rapidement une vie sans angoisse. Vous trouverez plus d’informations à ce sujet ci-dessous. Sinon, notre conseil est le suivant : pour le bien de votre santé, oubliez vos bonnes manières et rotez et pétez à volonté. De cette manière, les flatulences n’ont aucune chance de créer une pression interne telle que le diaphragme appuie sur le cœur. Si vous ne pouvez pas vous y résoudre par égard pour les membres de votre famille ou vos collègues de travail, vous pouvez également modifier votre alimentation afin de réduire les flatulences et donc l’anxiété.

Un changement d’alimentation peut stopper le syndrome de Roemheld

Évitez pendant 14 jours, à titre d’essai, tout ce qui provoque des ballonnements. Si vous êtes vraiment atteint du syndrome de Roemheld, vous devriez pouvoir constater une nette réduction de vos symptômes d’anxiété rien qu’en modifiant votre régime alimentaire.

Vous trouverez un peu plus loin dans cet article de blog une liste des aliments qui provoquent le plus souvent des ballonnements ainsi qu’une deuxième liste d’aliments qui ne provoquent guère de ballonnements. Comme la première liste est très longue et qu’une alimentation équilibrée a aussi beaucoup à voir avec la qualité de vie, j’ai encore 4 astuces à vous proposer, qui vous permettront également de réduire considérablement les ballonnements, même si vous ne réduisez pas votre alimentation de manière aussi drastique.

Ces 4 conseils aident en cas de syndrome de Roemheld
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Ces 4 conseils aident en cas de syndrome de Roemheld

Conseil n° 1 : éviter le gluten

A titre d’essai, renoncez pendant 7 jours UNIQUEMENT à tous les produits contenant du gluten, c’est-à-dire à tout ce qui est fabriqué à partir des céréales suivantes :

  • blé
  • seigle
  • épeautre
  • orge
  • avoine

De nombreuses personnes souffrent en effet d’une intolérance au gluten non diagnostiquée. Cela est dû au fait que les tests sanguins disponibles à cet effet permettent uniquement de déterminer si vous développez des anticorps contre le gluten. Mais la manière dont votre corps et votre cerveau réagissent à cette protéine n’est PAS testée. Heureusement, vous pouvez le tester vous-même sans problème : observez pendant quelques jours si vous vous sentez fatigué après avoir mangé et à quelle vitesse, et si votre capacité de concentration diminue. Qu’en est-il, par exemple, de vos performances les jours où vous ne mangez que des légumes et peut-être un peu de poisson ou de viande, par rapport aux jours où vous prenez aussi courageusement votre panier de pain ?

En ce qui me concerne, je constate une grande différence. Bien que j’adore le pain frais, je suis loin d’être aussi concentré et performant après de tels repas que les jours où je renonce aux aliments contenant du gluten. D’ailleurs, ma digestion est également beaucoup plus détendue ces jours-là.

Conseil n° 2 : manger dans le bon ordre

Mangez les différents aliments dans le bon ordre et si possible séparément – et laissez toujours une petite pause entre les différents plats. Prenons par exemple un succulent morceau de melon au miel enroulé de jambon de Parme. Personnellement, j’adore cette combinaison, mais pour de nombreuses personnes, elle est synonyme de ballonnements et de problèmes d’estomac. Pourquoi en est-il ainsi ?

Si vous mangiez le melon seul, il serait complètement digéré au bout de 30 minutes. Mais s’il est mangé avec du jambon, il en va tout autrement. Celui-ci met en effet beaucoup plus de temps à être digéré et bloque ainsi la digestion rapide du melon. En restant plus longtemps dans l’estomac, le fruit commence à fermenter et les gaz qui en résultent poussent le diaphragme vers le haut. Chez les personnes sensibles, cela entraîne le syndrome de Roemheld déjà mentionné, ainsi que ses effets secondaires désagréables.

Manger dans le bon ordre signifie que vous devez manger en premier les aliments à forte teneur en eau ! Ne consommez donc pas de fruits en dessert, mais plutôt en entrée. Accordez-vous ensuite une petite pause et ne consommez qu’ensuite les aliments riches en protéines et en graisses. Vous verrez, vos flatulences s’en trouveront nettement réduites.

Conseil n° 3 : le cumin et le gingembre pour faciliter la digestion

Outre l’utilisation du cumin comme épice, il est également très utile de consommer une cuillère à café de gingembre fraîchement râpé avant les repas – les deux réduisent considérablement la sensibilité aux ballonnements. Si vous trouvez cela trop épicé, vous pouvez également vous aider d’un thé au gingembre. Le thé au fenouil ainsi qu’un mélange de thé à base d’anis, de fenouil et de cumin sont également connus pour lutter contre les accumulations importantes de gaz.

Conseil n° 4 : veiller à une activité physique régulière

Faites du sport ou au moins une promenade régulière. Cela renforce la musculature du diaphragme et plus celle-ci est forte, plus il est difficile pour les gaz du tractus gastro-intestinal d’exercer une pression sur votre cœur. L’idéal est bien sûr de combiner les 4 astuces, vous ne devrez alors renoncer qu’à de très rares aliments qui provoquent vraiment des ballonnements, comme les haricots, les poireaux ou certains édulcorants.

En récompense, vous serez beaucoup moins souvent fatigué et qui sait, peut-être qu’un peu plus d’exercice, combiné à un nouveau comportement alimentaire, suffira à lui seul à vous libérer de vos crises d’angoisse.

Voici les aliments à éviter en cas de syndrome de Roemheld

  • Légumes secs : haricots, pois, lentilles, pois chiches
  • Légumes : oignons, poireaux, oignons de printemps, choux blancs, choux rouges, choucroute, chou-rave, ail des ours
  • Fruits : bananes, poires, pommes, kiwi, oranges, prunes, cerises, abricots, fruits secs
  • Produits céréaliers : Pain et petits pains (même complets !) Flocons de céréales, muesli, pâtisseries, riz complet
  • Produits laitiers : lait, yaourt, fromages gras
  • Viande : oie, canard, rôti de porc gras
  • Charcuterie : salami ainsi que toutes les sortes de saucisses riches en graisse
  • Boissons : boissons gazeuses, jus de fruits, alcool (exception : le vin rouge est autorisé avec modération).
  • Sucre et édulcorant : sucre de ménage, fructose, lactose, sorbitol, xylitol
  • En outre : noix, graines, champignons, épices fortes, levure ainsi que toute forme de fast-food

Vous pouvez manger ces aliments sans problème

  • Veau, poulet et dinde (sans graisse ni peau)
  • pommes de terre cuites ou purée de pommes de terre (pas de frites !)
  • soupes et bouillons simples
  • légumes bien cuits (par ex. : tomates, carottes, épinards)
  • du fromage blanc maigre
  • eau plate, thé au gingembre, thé au fenouil, thé à l’anis, thé au cumin

Le syndrome de Roemheld souvent mal diagnostiqué comme un trouble anxieux

Le fait est que plus d’un patient anxieux serait guéri depuis longtemps si, au lieu de poser le diagnostic de « trouble anxieux », on avait identifié à temps la véritable cause de l’anxiété et de la panique. Mais même si au départ « seul » le syndrome de Roemheld était responsable des bouffées de chaleur et de la sensation étrange dans la poitrine, un autre problème se pose avec le temps. En effet, il n’est pas rare que ces troubles déclenchent la peur d’avoir été victime d’un infarctus du myocarde. Et plus cela se répète, plus la peur s’ancre effectivement dans le cerveau au niveau neuronal. Si l’essoufflement, les bouffées de chaleur ou encore la sensation d’oppression dans la poitrine n’étaient au départ que des symptômes du syndrome de Roemheld, ils sont avec le temps également déclenchés de manière psychosomatique. Il s’agit d’un trouble anxieux dû au fait que l’on s’est trop souvent inquiété de son état de santé.

Si l’anxiété est déjà devenue un compagnon quotidien, il est conseillé d’y remédier le plus rapidement possible. C’est la seule façon d’éviter que le syndrome de Roemheld ne se transforme en un trouble anxieux généralisé. Cela ne doit d’ailleurs pas nécessairement se faire avec l’aide d’un psychiatre et d’un psychothérapeute. Il est également possible d’agir activement contre les troubles anxieux à l’aide de notre cours vidéo en ligne ENFIN LIBÉRÉ DE LA PEUR ! Si cela vous intéresse, je vous mets gratuitement en lien ICI le premier épisode de ce cours en 52 parties.

Cours vidéo en ligneENFIN LIBÉRÉ DE LA PEUR !
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En cas de suspicion de syndrome de Roemheld, n’hésitez pas à en parler à votre médecin !

Celui qui ne fait rien pendant trop longtemps contre des gaz intestinaux excessifs se demandera toujours s’il n’y a pas autre chose derrière les douleurs dans l’estomac et l’intestin. Chaque sensation de plénitude et même un essoufflement passager incitent alors presque inévitablement les personnes concernées à remettre en question leur état de santé physique et, le cas échéant, psychique. Parlez donc directement à votre médecin de votre suspicion de ne pas être atteint d’un trouble anxieux, mais seulement d’un syndrome de Roemheld. Plus vite vous serez au clair sur ce point, plus vite vous pourrez prendre les mesures nécessaires, dans un sens comme dans l’autre.

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