Trouble anxieux généralisé : de quoi s'agit-il en réalité ?

Trouble anxieux généralisé : de quoi s’agit-il en réalité ?

Klaus Bernhardt

par Klaus Bernhardt

De nombreuses personnes souffrent inutilement longtemps d’un trouble anxieux généralisé, car seuls sont combattus les symptômes, et non pas les causes. C’est vrai pour les traitements médicamenteux avec des antidépresseurs ou des benzodiazépines tout comme pour de nombreuses méthodes psychothérapeutiques courantes. Mais avant d’entrer plus en détail sur ce qui aide réellement les personnes concernées à se libérer de la peur et de la panique, voyons tout d’abord comment un trouble phobique, un trouble de panique ou un trouble hypocondriaque peut se transformer en un trouble anxieux généralisé.

Ce sont la durée et la fréquence qui font la différence.

Un trouble anxieux généralisé est toujours diagnostiqué lorsqu’une personne s’inquiète démesurément pour chaque petit détail depuis plus de 6 mois, de sorte qu’elle est constamment sous tension. De plus, d’autres déclencheurs physiques tels que l’hyperthyroïdie doivent avoir été exclus, et au moins 4 des symptômes suivants doivent survenir extrêmement souvent :

  • peur de perdre le contrôle
  • peur de mourir
  • transpiration
  • palpitations
  • difficultés respiratoires
  • vertiges
  • sécheresse buccale
  • tremblements ou sensations de picotements
  • sensations d’oppression
  • douleurs
  • nausées
  • frissons ou bouffées de chaleur
  • déréalisation ou dépersonnalisation
  • tension constante
  • agitation
  • difficultés de déglutition
  • problèmes de concentration
  • légère irritabilité
  • troubles de l’endormissement

 

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Le trouble anxieux généralisé – il est souvent la conséquence d’un traitement
inapproprié ou commencé trop tard.

Dans la grande majorité des cas, un trouble anxieux généralisé se développe lorsqu’un trouble anxieux ou un trouble de panique n’a pas été identifié à temps ou qu’il a été traité de manière inappropriée. Il n’a pas été traité correctement soit parce qu’on s’est contenté de réprimer les symptômes avec des médicaments, soit parce que la psychothérapie a tenté d’apprendre au patient à ignorer ou à supporter sa peur. Toutes ces formes de traitement négligent le fait que la peur remplit généralement une fonction importante : elle est un signal d’avertissement de notre subconscient, destiné à nous rappeler avec insistance que quelque chose doit changer dans notre vie.

Mais au lieu de réfléchir sérieusement au changement dont il pourrait s’agir –  dans notre travail, dans notre relation ou dans notre environnement social – nous effectuons toutes sortes d’examens médicaux qui se concentrent exclusivement sur les symptômes physiques, tandis que les causes réelles sont ignorées. Ce n’est pas sans raison que de tels cas sont qualifiés de maladies « psychosomatiques ». Car dans la plupart des cas, le corps est en bonne santé, tandis que le psychisme fait en sorte que de nombreux symptômes de maladie soient perçus. Mais il ne fait cela que pour notre bien, même si notre ressenti pendant une crise d’angoisse aiguë est évidemment très différent.

Le trouble anxieux : un acte d’amour du psychisme

Le trouble anxieux : un acte d’amour du psychisme.

La peur joue un rôle important depuis l’aube de l’humanité. Elle a pour but de nous protéger le mieux possible contre les dangers. Cependant, tous les dangers ne sont pas aussi évidents qu’un tigre rugissant et prêt à bondir sur nous. En effet, notre subconscient évalue – à juste titre – comme un danger une relation toxique que nous ne parvenons pas à rompre ou un travail auquel nous nous accrochons alors que nous y sommes constamment victimes de harcèlement. Malgré cela, les personnes concernées tentent souvent des années durant de s’accommoder tant ben que mal de la situation. Mais ce faisant, elles agissent à l’encontre de leur saine intuition qui leur dit depuis longtemps : « Cherche enfin quelque chose qui soit meilleur pour toi ! »

Cependant, si une personne agit trop longtemps à l’encontre de son intuition et du bon sens, son psychisme devra se faire entendre d’une autre manière : c’est pourquoi les peurs ou les symptômes psychosomatiques tels que les vertiges, les palpitations ou les bouffées de chaleur ne sont souvent rien de plus que des actes d’amour de son psychisme qui lui rappelle ainsi avec insistance qu’il est vraiment temps de surmonter sa peur du changement.

La pire erreur : traiter les symptômes plutôt que les causes.

Comme aucune cause physique ne peut être trouvée dans les maladies psychosomatiques, surgit naturellement l’idée d’utiliser des médicaments psychotropes contre un trouble anxieux généralisé. Mais c’est une grave erreur. Car ces médicaments ne changent rien à la structure neurale de votre cerveau. Or c’est précisément cette structure qui est responsable du fait que votre peur du changement vous maintient figé dans des situations qui ne sont plus bonnes pour vous depuis longtemps.

Les neuroscientifiques du monde entier sont entre-temps unanimes sur le fait que la cause de quasiment tous les troubles anxieux se trouve dans les connexions neuronales du cerveau. C’est par des connexions synaptiques formées et renforcées au fil des ans par une pensée négative constamment répétée que des personnes modifient structurellement leur cerveau au point que la peur finit par devenir un comportement totalement automatisé.

Outre de nombreux autres processus qu’elle génère, cette automatisation entraîne également une diminution de la sécrétion de neurotransmetteurs du bonheur tels que la sérotonine et la noradrénaline. Mais au lieu d’évaluer tous ces processus de la même manière, l’industrie pharmaceutique ne s’est intéressée depuis plus de 40 ans qu’à cette apparente carence en neurotransmetteurs et a suite à cela développé le premier antidépresseur.

L’idée d’utiliser des antidépresseurs pour vaincre l’anxiété et la dépression a rapporté année après année des milliards de dollars dans les caisses des fabricants, alors que la grande majorité des patients n’obtiennent jamais l’effet promis. Il n’y a rien d’étonnant à cela, car à ce jour, la preuve qu’une augmentation artificielle du taux de sérotonine aurait réellement un effet positif sur le psychisme n’a pas encore été fournie. Oui, vous avez bien lu ! Comme cette déclaration est naturellement difficile à croire par les personnes concernées, je vous indique ICI un lien vers un article paru il y a quelque temps dans un célèbre journal de langue allemande destiné aux psychothérapeutes. Il y est très clairement décrit à quel point l’opinion publique sur les antidépresseurs est éloignée de leur efficacité réelle.

trouble d'anxiété généralisée

Comment des crises d’angoisse isolées se transforment en un trouble anxieux généralisé :

Les conséquences de l’augmentation artificielle des taux de sérotonine et de noradrénaline par des antidépresseurs administrés contre un trouble anxieux sont faciles à comprendre dans l’exemple suivant :

Imaginez qu’il y a une fuite dans le système d’eau de refroidissement de votre voiture. Mais au lieu de réparer cette fuite (c’est-à-dire de traiter la cause de la perte d’eau), vous rajoutez jour après jour de l’eau de refroidissement afin que votre moteur ne tombe pas en panne. Avec le temps, la fuite devient de plus en plus importante, tandis que vous pouvez allez de moins en moins loin, car vous devez vous constamment arrêter pour rajouter de l’eau.

Il est bien sûr plus sage de réparer la fuite au lieu de se contenter de bricoler sur les conséquences. De la même manière, en cas de trouble anxieux, il est plus sage d’avoir recours à certains exercices pour modifier structurellement le cerveau afin que le trouble anxieux s’arrête là où il est apparu, à savoir dans les processus de pensée automatisés du cerveau. Les médicaments contre l’anxiété ne sont rien de plus qu’un rajout permanent d’eau de refroidissement. Au mieux, ils retardent un peu les réparations nécessaires, mais de toute manière, ils ne résolvent pas le problème. Cependant, plus vous retardez une réparation, plus les dommages initiaux deviennent importants. Si on transfère ce concept sur un trouble anxieux, cela signifie que plus la durée pendant laquelle un trouble anxieux n’est pas traité ou mal traité (ce qui est pire encore) est longue, plus le risque augmente qu’il s’étende et englobe de plus en plus de domaines de la vie. L’extension de la peur vers d’autres domaines de la vie est appelée « généralisation », d’où l’expression « trouble anxieux généralisé ».

Avec les bonnes méthodes, un trouble anxieux généralisé peut souvent être surmonté en seulement 6 à 12 semaines !

Grâce à la recherche moderne sur le cerveau, il existe désormais des méthodes qui combattent directement la cause du trouble anxieux généralisé. À l’aide d’un entraînement mental spécifiquement conçu à cet effet, il est possible de priver progressivement le cerveau de la base neuronale nécessaire à l’existence d’un trouble anxieux généralisé. Pour y parvenir, il est nécessaire d’avoir recours à un « petit détour », car il n’est pas possible de combattre directement les structures neuronales dans lesquelles la peur est stockée. En effet, plus on s’attaque à ces structures, plus elles deviennent fortes. On pourrait comparer cela à un muscle puissant : il est impossible de l’affaiblir par plus d’entraînement. En revanche, si vous laissez ce muscle au repos, il s’atrophiera progressivement de lui-même, tandis que vous pourrez utiliser votre temps pour entraîner de manière ciblée les groupes musculaires qui sont actuellement trop faibles.

En effectuant certains exercices ciblés durant 20 à 30 minutes par jour, même les patients souffrant d’anxiété depuis très longtemps peuvent déclencher la formation de synapses nouvelles et puissantes. Cela leur permet un retour progressif, sans confrontation ni médicament, vers une vie emplie de joie et de sérénité. Vous trouverez la méthode précise grâce à laquelle cela est possible dans mon livre « Pour en finir avec les crises d’angoisse » ou dans le cours vidéo que nous avons spécialement créé pour les personnes souffrant de trouble anxieux généralisé. Le premier des 52 épisodes vous attend déjà gratuitement sous cet article de blog.